dimanche 10 juin 2007

De retour après la pause...

Je suis vraiment désolé que ce blog soit si peu alimenté mais soyez assuré que ce n'est pas faute de choses à raconter, bien au contraire! Tout le monde semble vivre un stage si intense que le peu de temps qu'on peut consacrer à Internet (lorsqu'on y a accés!) sert surtout à communiquer avec familles et amis.

Que cela ne tienne, voici quelques nouvelles:

Tous les étudiants vivent dans leur famille équatorienne depuis maintenant une semaine. Moi j'accompagne le groupe de Catacocha, une toute petite ville entourée de "collines" (chez-nous on dirait "montagnes" mais ici les vraies montagnes sont si hautes qu'un village perché à 2000 mètres est dans les collines.)

Les 12 étudiants de Catacocha vivent dans des conditions très différentes les uns des autres mais ils ont tous en commun de vivre dans des familles paysannes. L'apprentissage du travail de la terre, version pré-industrialisation, occupe donc leur quotidien. Au risque de généraliser je dirais que la plupart des étudiants ont appris à traire les vaches (avec plus ou moins de succès), à écaillers des milliers de cacahuètes, à égrainer des centaines de maïs ou de fèves et à nourrir les dizaines de cochons d'indes qui vivent en liberté dans leur maison en attendant d'être mangés lorsqu'ils seront assez gras.

Au point de vue confort, on pourrait dire que le niveau est très proche du minimum vital pour un jeune habitué au confort occidental. Les maisons sont en adobés (briques de boue et de paille) avec des planchers en terre battue. Les chambres sont donc sombres et humides.

Mais ce qui manque le plus aux étudiants ce sont sans doute les matelas, car la plupart dorment sur une planche de bois. Au mieux une couverture de laine fait office de matelas. C'est Catherine M. qui a le matelas le plus confortable mais dans la mesure où il est infesté de puces, personne ne l'envie!



La famille de Mariama. On voit sa chambre à gauche (la porte verte).


Outre le travail de la ferme, nous avons de nombreux projets qui sont plus dans nos cordes:

Marie-Pier et Gabriel travaillent dans une école primaire "proche" de chez-eux. (Nous découvrons chaque jour que le terme "proche" est très relatif. Il est ici utilisé dans son sens équatorien. Les lecteurs plus agés peuvent se rappeler de la distance à parcourir pour aller à l'école de rang...ajoutez-y maintenant les montagnes!!!)

Exactement au centre de la photo on voit l'école de Marie-Pier et Gabriel. La photo a été prise "près" de la maison de Gabriel.


Hélia, pourtant au bout du monde, demeure juste à côté d'une école qui dessert les 10 familles de sa vallée. Elle va y travailler. Catherine M. a pour sa part déjà accompli 1 semaine de travail à l'école voisine de sa maison. Catherine D. qui ne demeure pas très loin (ici aussi dans son sens équatorien) devrait l'accompagner la semaine prochaine. Ça lui permettra de s'éloigner un peu de sa maison sans eau courante ni électricité!


Marie-Michèle, Alexis, Annie, Mariama, Catherine F. et Zoé demeurent à peine à une petite heure de marche de Catacocha. Ils vont donc assister à des cours et animer des activités au collège la semaine prochaine. Ils devront prendre le chemin des écoliers avec les enfants de leur maison à 6h le matin afin d'être en classe à 7h30.


Catherine D. et sa famille.


Quant à Maryse, elle a pris à coeur la cause de la bibliothèque municipale de Catacocha. Peu fréquentée et sauvée par le père de sa famille, elle souhaite lui donner un coup de main pour regarnir la collection et animer des activités auxquelles les autres "gringos" que nous sommes vont sans doute participer.

Bref, l'adaptation n'a pas été facile car les conditions de vie sont vraiment bien différentes de chez-nous mais nous prenons tranquillement notre rythme de croisière et je ne serai pas surpris si le 19 juin les étudiants ne veulent plus quitter Catacocha!


Guillaume