samedi 16 juin 2007

L'Option SENS version extrême...

Les vendredi et samedi 8 et 9 juin nous avons participé à un atelier de formation organisé par la UCOP (Union Campesinas de las Organizaciones de Paltas) dans la communauté de Landanuma, celle de Catherine M. C'était un atelier trimestriel pour les resprésentants de chaque communauté afin d'améliorer leurs techniques agricoles. Notre présence était aussi l'occasion d'échanger sur l'Équateur et le Canada et de faire une partie de fútbol internationale que le Canada a d'ailleurs remporté.


Pour les étudiants, cette rencontre était aussi la première occasion de se réunir depuis leur arrivée dans leur famille respective. Ils en avaient des choses à se raconter!!! Qui a un matelas? Qui a l'eau courante? Qui a des enfants dans sa famille? Comme dirait l'autre: Quand on se compare on se console.

C'était aussi notre dernière activité avec nos communautés avant 2 jours de vacances bien mérités, surtout si on en juge par la tête des étudiants au déjeuner le vendredi matin (photo). Et pourtant, on avait encore rien vu!
La journée fut fort intéressante et elle a culminé avec une danse et un apport bien québécois: un feu de camp avec des guimauves! À notre grande surprise, les Équatoriens, qui n'ont habituellement pas le bec sucré, ont semblé adorer les guimauves, au point où à la fin de la soirée il n'y avait que des Équatoriens autour du feu avec leur guimauves alors que les Québécois dansaient à l'intérieur. Le monde à l'envers!

Néanmoins, ce dont on va se souvenir le plus longtemps, c'est sans doute de la nuit. On nous avait dit qu'on dormirait à l'école, que les matelas et les couvertures étaient prévus. Finalement nous avons plutôt couché tous les 13 dans la chambre de Catherine...sans matelas ni couverture. Tous couchés sur le plancher de terre, la nuit fut longue et froide mais quand même divertissante!

J'ai rarement ri autant, surtout pas dans une situation aussi critique. En fait c'était tellement ridicule comme situation (13 gringos couchés par terre dans une chambre infestée de puces qui essaient de se réchauffer en se collant!) qu'on n'avait pas vraiment le choix d'en rire! Lorsque quelqu'un bougait tout le monde devait bouger. C'était alors l'occasion de grognements suivis généralement de longues minutes de niaiseries et de fous rire.

Valait mieux en rire, c'est certain, mais je m'attendais quand même à une rébellion le lendemain. Et poutant, malgré la fatigue qui affligeait tout le monde et la maladie qui en avait profité pour en attaquer quelques-uns, ce sont les Québécois qui étaient les plus attentifs à l'atelier du samedi.

Chapeau la gang! Vous êtes mes héros!!!

Guillaume