dimanche 17 juin 2007

Quelques nouvelles de Jipijapa


Bonjour à tous!
Le temps m`aura manqué afin de contribuer à ce blog! Soit il y avait trop de choses à dire, soit je n`avais simplement pas le temps!

Pour faire une histoire courte, tout le monde ici se porte bien. La première semaine dans les familles a été une semaine d`adaptation et de découvertes: il fallait s´adapter au rythme des familles et à leurs habitudes. La deuxième semaine est passée plus vite - et chacun semble s`être trouvé un rôle, ou simplement quelque chose à faire. Plusieurs se sont impliqués dans les écoles de leurs communautés, ce qui leur a permis de passer des matinées bien remplies!

Cette année, les familles qui ont été choisies par l`UPOCAM ont des sources de revenus assez diversifiées. Il y a des agriculteurs bien entendu, mais aussi une famille productrice de poulet (Amélie), une famille qui vit de la couture (Élise), une famille dont la mère est responsable politique de sa communauté (Léa) et quelques familles dont les membres sont impliqués à l`UPOCAM (toutes en fait, mais quelques unes en tirent des revenus (Ariane, Daniel, Julia).


Les étudiants sont assez dispersés dans le paysage géographique de Jipijapa. Presque tous sont près d´une route, mais dans quelques cas, ce sont les voitures qui manquent. Les distances varient considérablement - entre une demie heure et une heure trente de transport. Seule Chloé (et dans la première semaine Tania aussi) habite à St-Profond - il faut marcher près d´une heure pour se rendre chez elle, après une heure de transport de Jipijapa. Chloé semble bien s´en accommoder et vit avec une grand-mère de 78 ans qui ne voit plus grand chose et qui parle à son oiseau!


En fait, plusieurs membres de mon groupe seront presque dignes de se faire "canoniser" à leur retour (bon le terme est probablement un peu fort - mais c`est pour vous dire qu`ils ont tous fait des efforts grandioses pour s`adapter à leur famille). En voici quelques exemples: Ariane dort sur une planche en bois depuis son arrivée; Véronique dort AVEC sa mère qui la couve et re-couve (il a fallu que j`explique à la mère de Vèro qu`elle ne pouvait pas manger 5 repas par jour!); Amélie entend - et voit - les poulets se faire zigouiller chaque 2 jours à 4 heures du matin; Élise dort AVEC les machines à coudre (il y en a 4) et la famille commence son travail à 6 heures tous les matins; Léa et Marie-Ève ont pris l`initiative de donner des cours d´anglais le soir en plus de s´impliquer dans les écoles; il a fallu plus d`une semaine à la mère de Camille pour qu`elle lui dise un mot gentil!; Bref, ce ne sont que quelques exemples, il y en a beaucoup d`autres....


On apprend beaucoup sur nous-mêmes durant ce stage. Soit sur des limites rapidement atteintes, ou plus élastiques qu´on imaginait, soit sur des capacités qu`on ignorait. Je m´inclus évidemment là-dedans, puisque j`apprends beaucoup des familles et des étudiants eux-mêmes. Apprendre à vivre au rythme des famille et à gérer les différences culturelles n´est pas simple et demande de la part de tous de la flexibilité et un effort de compréhension monstre qui va jusqu`à développer la capacité de se mettre dans les souliers des autres. C´est sans compter la barrière linguisitique qui pour certains représente un défi quotidien.


Voilà, assez de commérage pour aujourd´hui. Plus que deux dodos, ou 5 repas dans les familles, et puis nous serons en route pour Baños - via Guayuaquil - mardi matin. Le temps, comme je l`insinuais au début, aura passé très vite.

Hasta pronto,
Geneviève